Comme tous les matins, le portable de papa nous réveille à
7h15. Plus de la moitié du dortoir est déjà partie. Il reste un V.T.Tiste
italien et nous. Nous n’avons pas encore véritablement pris le rythme.
On enroule les duvets, on range nos affaires dans le sac, on
garde à portée de main ce qui nous sera utile bientôt.
Après un petit-déjeuner gargantuesque, on repart sans
oublier les bâtons. Déjà, la fatigue de la veille est oubliée. Hier était un
jour de mise en jambes. Que nous réserve cette nouvelle journée ?
Constance et Gautier prennent la navette qui leur évite 1h
de route. Nous continuons à pied sur le
tour.
Nous retrouvons les anglaises et après toute une traversée très fleurie
mais très longue, nous nous arrêtons pour pique-niquer avant la fin de la
montée (panne de carburant).
Avec l’énergie du pique-nique, nous parvenons aisément au
col de la Seigne qui marque également la frontière entre la France et l’Italie.
A partir de là, plus de réseau, plus d’Internet, plus de téléphone… panique…
ouf … c’est selon.
La descente se fera dans les névés, c’est beau, c’est blanc,
ça glisse, c’est froid mais le soleil tape fort.
Déjà, notre tube de biafine est bien entamé. A 2000m, la
peau rougit facilement.
Un petit ruisseau encore mais l’eau est si froide qu’on peut
à peine y tremper les pieds.
Au milieu de rien se trouve la Casermetta.
C’est là, dans
cette ancienne maison militaire, que nous faisons notre pause, nous remplissons
nos gourdes, prenons quelques renseignements, quelques forces, quelques photos
et sur une grande maquette la mesure de ce qui nous avons entrepris. C’est un
peu dingue.
Dehors, quelques sifflements semblent nous narguer. Ce sont
les marmottes qui saluent notre passage.
Le chemin est désormais plat, heureusement car la fatigue de
la journée se fait sentir. Le refuge de ce soir se nomme « Elisabetta
Soldini ». Sur la carte, il ne devrait plus être très loin mais mon Dieu
comme les derniers cent mètres sont longs.
Ah le voilà ! Perché tout là-haut.
Si nous voulons
manger et dormir il nous faut grimper encore un truc incroyable. Mais bon
voilà, on y parvient quand même . Ouf ! cette troisième journée a été
vraiment difficile: le corps accuse le coup, on a mal un peut partout, on a eu
très chaud mais sans trop pouvoir se découvrir.
Là, tout est compliqué : le règlement est à faire en
espèces, les douches sont payantes et froides, les dortoirs sont serrés,
l’accueil est moyen, le repas n'est pas terrible. Nous faisons la connaissance de
canadiens. Nous dormons peu et le lendemain, nous sommes heureux de partir.
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