vendredi 27 juillet 2012

Étape 12 - Le coupeau (Les Houches) - Notre-Dame de la Gorge/Les Contamines-Montjoie

Étape 12 -  Le coupeau (Les Houches) - Notre-Dame de la Gorge/Les Contamines-Montjoie -  775m de dénivelé


Après une bonne nuit, la fatigue est effacée. Nous prenons la route pour notre dernière étape. Nous allons boucler notre Tour et ce n’est pas sans une certaine émotion. Fiers d’être arrivés là, nostalgiques de penser que c’est déjà fini. Nous voulons vraiment goûter chaque instant, apprécier chaque nouveauté.
Nous prenons la direction des Houches où nous perdons du temps à faire quelques courses.

Nous traversons la jolie petite ville, tout en longueur. Puis nous montons jusqu’au col de Voza. L’ascension est dure, le chemin très pentu n’est pas des plus agréable.
Nous descendons ensuite vers Bionnassay, joli petit hameau typique.

Puis nous avançons vers Champel. Le chemin est facile et agréable avec peu de dénivelé. C’est avec la même tranquillité que nous arrivons à Tresse puis enfin aux Contamines-Montjoie.
Pour que la boucle soit bouclée, il nous reste à rejoindre Notre Dame de la Gorge en longeant la rive droite du Bon Nant.

Voilà, nous retrouvons notre voiture et quelques une de nos habitudes. Nous repartons les yeux remplis de panoramas extraordinaires, plein d’énergie, avec l’envie de revenir un jour, la peur d’oublier et la sensation d’avoir vécu une belle aventure familiale.

Au final, 5h50 pour 5h05 prévu

jeudi 26 juillet 2012

Étape 11 - La Flégère - Le coupeau (Les Houches)

Étape 11 -  La Flégère - Le coupeau (Les Houches) - 713m de dénivelé


Nous repartons le lendemain pour la plus difficile mais sans doute la plus belle étape de notre Tour.
Le premier sentier que nous prenons s’appelle le « Grand balcon sud ». Je l’adore.

Nous franchissons une courte cheminée, un pierrier, une forêt. Non, vraiment, la randonnée, ce n’est pas monotone et là en plus, notre ciel s’anime d’un balet de parapentes de toutes les couleurs qui décollent de Planpraz et cherchent les courants ascendants au-dessus de la vallée de Chamonix.

Aujourd’hui encore, il fait très chaud et pour atteindre le col du Brévent, pas un seul coin d’ombre. Là, le Mt-Blanc s’offre à notre vue, et pas un seul nuage ne se risque devant lui. Nous apprenons à reconnaître l’aiguille du midi, le mont maudit et le dôme du Goûter. Quelle blancheur ! Ses formes nous deviennent familières.

Pas à pas, nous le contournons. Nous atteignons le col du Brévent (2 368m), traversons un petit névé et nous déjeunons. Je me crois arrivée au sommet de la difficulté, il n’en est rien.

Le sommet du Brévent est à 2 525m et pour y accéder il nous faut prendre des ECHELLES. L’horreur ! Il fait au moins 30°c et nous n’avons presque plus d’eau et je déteste les échelles.
 
Les touristes arrivent par le téléphérique en haut du Brévent. Il est vrai que le panorama est tout simplement incroyable mais nous ne nous attardons pas autour de la table d’orientation.

Nous repartons sous le soleil dans les rochers. La descente est agréable. Nous avons une belle vue sur le lac du Brévent à la curieuse couleur verte.

Ici, le paysage est minéral. Nous laissons le refuge de Bel-Lachat. Mais la descente se corse, il nous faut franchir un ravin équipé de mains courantes et à plusieurs endroits, un côté du sentier est à pic. Les émotions consomment mon énergie, nous marchons depuis 7 ou 8 heures. Je n’en peux plus.
Nous traversons une belle forêt et le sentier nous conduit à la statue du Christ-roi.
 
Il est tard, nous devrions déjà être au refuge mais nos jambes refusent d’avancer. Soudain, un étrange bruit provient de l’immense statue, nous sommes à deux doigts de prendre la fuite. Il est 19h, le mécanisme des cloches se met en marche et sonne l’Angélus. Nous sommes à quelques pas de notre refuge mais, pour la première fois depuis 10 jours et alors que nous sommes à bout de forces, nous nous trompons et rallongeons notre étape d’1/2h.

Enfin, nous nous installons dans le superbe refuge Tupilak (le luxe), mais ce soir une bergerie aurait fait l’affaire.

Au final, 8h30 pour 6h20 prévu!!!!!!!

mercredi 25 juillet 2012

Étape 10 - Tré le Champ - La Flégère

Étape 10 -  Tré le Champ - La Flégère - 715m de dénivelé


De bon matin, je prends le bus pour aller faire quelques courses à Argentières, puis nous partons pour notre étape du jour : direction la Flégère.
Nous évitons les échelles de l’Aiguillette d’Argentière. Nous marchons ce jour  sur le massif des Aiguilles  Rouges et là, nous pouvons voir le versant Français du massif du Mont-Blanc, toujours aussi fascinant.
Nous parvenons à la Tête-aux-vents après une montée en plein soleil et sur des cailloux.
Nous sommes tentés par un petit tour au lac Blanc qui a la réputation d’être magnifique mais cela nous rallongerait de 2h. Nous restons prudents et conservons notre itinéraire.
Sur notre gauche, de là où nous sommes, le Mt-Blanc nous montre : le glacier d’Argentières et la mer de glace. Superbes !
Le chemin qui nous conduit à la Flégère est juste parfait. Il est traversé par de petits torrents qui descendent d’une cascade. Gautier décide d’y rafraîchir l’eau de nos gourdes. Il construit un barrage de fortune pour faire une retenue d’eau glacée. La gourde lui échappe et, en tentant de la rattraper, il glisse sur un rocher parfaitement poli et termine habillé, allongé dans l’eau glacée. Constance l’y rejoint dans une tenue plus appropriée.
Rafraîchis, nous parvenons au gîte de la Flégère d’où nous voyons le Mt-Blanc rose dans la lumière du soleil couchant.
Le téléphérique arrive à la Flégère.
L’accueil est correct.
Le coucher de soleil sur le Mont-Blanc est inégalable.

Au final, 4h00 pour 3h55 prévu

mardi 24 juillet 2012

Étape 9 - Trient - Tré le Champ

Étape 9 -  Trient - Tré le Champ - 894m de dénivelé


Nous repartons sans trop savoir quel jour nous sommes. Suivant les conseils de notre hôte, nous délaissons momentanément le TMB pour une variante sur un sentier encore plus fleuri.
Peu de randonneurs, pas d’animaux, cette étape est calme. Le sentier est large et nous voyons longtemps la vallée du Rhône. Nous avons également différents points de vue sur le lac d’Emosson et son barrage.
Nous marchons désormais vers le S.O. et nous pouvons voir de nombreuses remontées mécaniques, signes d’une activité hivernale importante.
Nous passons à l’alpage de Catogne, en dessous du col de Balme, et nous voyons son refuge qui nous servira longtemps de repère visuel. Nous voilà de retour en France et à nouveau les portables sont utilisables.
Nous partons désormais pour le col des Posettes, mais pour autant la grimpette ne s’arrête pas là. Il nous faut atteindre l’aiguille des Posettes (2 201m).
Comme après chaque montée, se trouve une descente qui est si raide qu’elle est ici équipée de marches. Je me laisse distancer par mes compagnons de randonnée. Concentrée sur mes pieds, cela me permet en outre de ne répondre à aucune question et d’admirer les changements de couleur de la vallée de Chamonix sous le ciel orageux de cette fin de journée.
Nous parvenons chacun à notre rythme au petit hameau de Tré-le-Champ. Notre refuge est là tout de suite. Il s’appelle la Boerne, il est tout en bois et fleuri. A l’intérieur, les chambres, toujours en bois, sont minuscules et bien agencées. On se croirait dans un bateau. La salle à manger est décorée d’outils pour travailler le bois.
Des Italiens animent le dîner, nos voisins de table sont des américains qui nous assurent que, de toutes les randonnées qu’ils ont faites, le TMB est le « most beautiful ». On rencontre beaucoup d’étrangers sur le TMB. Le vieux massif est mythique.
Nous avons revu les canadiens à Champex mais une entorse au genou pour l’un d’entre eux les a obligés à écourter leur séjour.Nos amies Les Forester se sont octroyées une journée de repos à Courmayeur


Au final, 5h50 pour 5h05 prévu